L’e-shop, un nouveau filon pour Histoire d’Or
Alors que de nombreux bijoutiers ont déjà investi la Toile pour y séduire de nouveaux consommateurs, l’enseigne Histoire d’Or passe à la vitesse supérieure dans son développement en se lançant dans la vente en ligne. Un objectif : s’imposer sur le marché de la bijouterie online en proposant à ses consommateurs une expérience shopping identique à celle vécue dans les magasins physiques.
Depuis sa fusion, l’enseigne bicolore Histoire d’Or s’impose avec un large réseau de magasins physiques implantés dans les centres commerciaux. Il y a plus de deux mois, le bijoutier a pris un nouveau virage en lançant son site marchand. Un projet sur lequel les équipes digitales internes ont planché près de 6 mois afin de livrer une plateforme comprenant la prise de commande, le paiement et la livraison à domicile ou en magasin. Pour l’heure, il s’agit avant tout de proposer aux consommateurs toutes les gammes de produits, soit près de 4000 références et de bénéficier d’un service de retrait en magasin. « Dès les premiers jours, nous avons rencontré un franc succès, nos clients apprécient le retrait en magasins et la possibilité d’un retour sous 30 jours, explique Hayat Zerouali, directrice e-commerce d’Histoire d’Or. En plus, nous avons mis en oeuvre un programme de fidélisation multicanal qui permet à nos clients de bénéficier de leurs avantages qu’il s’agisse d’un achat effectué en magasin ou sur l’e-shop ». Pour finaliser l’expérience d’achat, le site inclut également un store locator et des modes de livraison : à domicile, en point relais et dans tous les magasins Histoire d’Or basés en France. Au fil du temps l’enseigne compte gagner encore quelques pesons d’or car d’autres références devraient venir s’ajouter au catalogue.
Des shops in shops, une manne à exploiter
Pour gagner son pari sur la Toile, l’enseigne mise sur un merchandising offensif. «Lorsque le client achète, on lui propose systématiquement la parure (….). Il va également retrouver des articles similaires, son historique de navigation et des relances par mail sont aussi programmées. On applique ce qu’on sait faire en magasin et on transpose nos méthodes sur le site pour affiner la connaissance client », explique-t-elle. En parallèle, la marque évoque la possibilité d’intégrer des shops in shops dédiés à l’horlogerie, un autre segment porteur. La stratégie devient ainsi plus limpide : il s’agit de mettre en avant les différentes marques partenaires pour capter des nouveaux profils de consommateurs, et de créer des univers complémentaires sur le web. Une démarche qui est assurément plus facile à mettre en place sur le Net puisqu’on ne tient plus compte des mètres carrés.
Pourtant, une question reste en suspens : la vente et le rachat d’or. A ce jour, l’enseigne s’interroge encore sur la pertinence d’une telle stratégie sur l’e-shop. Hayat Zerouali rappelle toutefois qu« Histoire d’Or a été précurseur dans ce domaine ». Compte tenu du poids de ses rivaux dans cet univers, et de l’engouement que suscite cette activité, l’enseigne prendra-t-elle position ? Une chose est sûre : ne pas s’engouffrer dans cette brèche, c’est risquer de se couper d’une partie des passionnés de métal doré…
Histoire d’Or -groupe Thom Europe -réalise près de 500 millions d’euros de chiffre d’affaires et compte environ 550 magasins en Europe dont près de la moitié en France.